Parmi les grammairiens belges connus et reconnus, nous devons rendre un hommage particulier à Maurice Grevisse.
Maurice Grevisse est le grammairien le plus célèbre de la francophonie. Il est né le 7 octobre 1895 à Rulles (Belgique). Son père était forgeron et sa mère était couturière.
Maurice Grevisse, de la philosophie à la grammaire française
Après avoir obtenu son diplôme d’instituteur, il s’écarte de la tradition paternelle qui voulait que le fils reprenne la forge. Il devint successivement régent littéraire, professeur de philosophie et, enfin, en 1925, il a obtenu le titre de docteur en philosophie et lettres à l’Université de Liège.
Il était tellement doué en langues qu’il réussit à apprendre seul le latin et le grec. Maurice Grevisse a ensuite continué à renforcer ses compétences en philosophie classique au sein de l’Université de Liège. Sa formation a été couronnée par un diplôme de doctorat en philosophie classique.
De la grammaire belge à la grammaire francophone
Il est considéré comme le « forgeron de la langue française ». Ce grammairien belge s’est en effet passionné pour la rédaction d’une grammaire française destinée à ses étudiants. Il a réussi à rédiger un ouvrage très utile qui se spécialise dans la grammaire scolaire : « Le Bon Usage ». Depuis sa première publication en 1936, ce livre assez original fut félicité par les grands écrivains de son époque, et il est devenu très apprécié par tout le public belge puis francophone.
Grâce à ses compétences linguistiques, il a ainsi élaboré des manuels scolaires de haute qualité. C’est une référence.
De Grevisse à Goosse
Maurice Grevisse est décédé le 4 juillet 1980 après avoir confié la relève de l’actualisation et de la réédition de son ouvrage « Le Bon Usage » à André Goosse, un autre grammairien dont nous reparlerons.
Blibliographie
— Précis de grammaire française (1939) (aussi connu sous le titre Le petit Grevisse) ;
— Exercices sur la grammaire française (1942) ;
— Cours de dictées (1944) ;
— Le Français correct (1973) ;
— Savoir accorder le participe passé (1975) ;
— Quelle préposition ? (1977) ;
— La force de l’orthographe (1982) ;
— Nouvelle grammaire française (1982).
De Grevisse, je recommande « Le français correct, Guide pratique des difficultés ». C’est une véritable bible, une sublime mine d’or que devrait posséder non seulement tous les correcteurs et conseillers en écriture, mais aussi tous ceux qui travaillent dans le domaine de l’écriture.
Être grammairien est non seulement un savoir, et une compétence, mais aussi un don.