Gustave Charlier est un écrivain-historien connu pour son amour de la recherche et de l’enseignement. Il est né le 20 juillet 1885 à Huy et est décédé le 8 avril 1959.
Gustave Charlier s’intéressa cependant tout d’abord à la philosphie.
Du philosophe à l’historien
Il a étudié la spécialité de philosophie romane à l’Université de Liège. Ensuite il s’est intéressé par la littérature moderne grâce à son tuteur Maurice Wilmotte. Il a soutenu sa thèse de doctorat en 1908. Sous l’encadrement de Gustave Lanson, son directeur de thèse, Charlier a réussi à publier ses travaux dès 1912. Très apprécié, après avoir mérité une bourse de voyage pour deux séjours, l’un à Florence, l’autre à Bonn, l’université libre de Bruxelles l’a sollicité pour remplacer le professeur Hermann Pergameni. Sa passion pour la littérature italienne a alors été renforcée par l’expérience qu’il avait vécue à l’université italienne « degli studi » de Florence.
La découverte de la littérature étrangère
Cette passion a été couronnée par la parution de la collection des « Cent chefs-d’œuvre étrangers », cette dernière comporte notamment les œuvres suivants : le Manzoni (1924), le Torquato Tasso (1928) et le Machiavel (1935). Delà, sa carrière professionnelle d’écrivain de l’histoire a réellement débuté.
Le tournant
En 1920, Gustave Charlier, promu professeur ordinaire, est chargé de la section de philologie romane. Il a ensuite été honorablement élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises le 18 janvier 1923. En novembre 1941, en qualité de président de la Faculté de philosophie et lettres, il fait enfin partie du conseil d’administration. Durant des responsabilités, il a toujours gardé un ton calme et une tranquillité. Gustave Charlier a écrit 28 ouvrages. Il a enrichi plusieurs ouvrages collectifs et il a rédigé presque une centaine d’articles. Il a varié ses productions en s’intéressant pratiquement à tout évènement de l’histoire des lettres françaises.
Il s’est passionné pour l’écriture sur les écrivains, leurs biographies, leurs courants, leurs pensées… Il a aussi marqué plusieurs autres contributions de grande amplitude. L’historien a signé les chapitres de L’Histoire illustrée des lettres françaises de Belgique depuis 1958. Cette dernière participation a été publiée sous sa propre direction et celle de Joseph Hanse, le grammairien, sans oublier la réalisation de son œuvre Le Mouvement romantique en Belgique (1815-1850).
Bibliographie
— Le sentiment de la nature chez les Romantiques français (1912) ;
— Manzoni (1924) ;
— Torquato Tasso (1928) ;
— De Ronsard à Victor Hugo. Problèmes d’histoire littéraire (1931) ;
— Stendhal et ses amis belges (1931) ;
— Machiavel (1935) ;
— Passages (1947) ;
— Le Mouvement romantique en Belgique (1815-1850) (1948) ;
— De Montaigne à Verlaine. Problèmes d’histoire littéraire (1956) ;
— Histoire illustrée des lettres françaises de Belgique (1958);
— Le Mouvement romantique en Belgique (1815-1850) (1959).