André Baillon, est un écrivain belge qui fut classé successivement comme écrivain paysan et comme écrivain prolétarien. C’était surtout l’écrivain de la folie et du malêtre.

André Baillon est né en 1875 et a perdu ses parents en bas âge. Pris en charge par son grand-père maternel, il fut alors élevé par sa tante, « Mlle Autorité », une grande bigote qui l’amena au collège chez les Jésuites. Jeune adulte, il a poursuivi des études universitaires à l’Université de Louvain.

À la rencontre de la femme de sa vie

Il rencontre une première femme en 1894 et dilapide son héritage, affiche ses idées socialistes, et se fait exclure de l’université.

En 1900, il a rencontré Marie Vandenberghe, une femme au grand cœur qu’il épouse en 1902. Cette dernière a inspiré en 1921 Marie Guyot dans l’héroïne de l’Histoire d’une Marie, une prostituée au grand cœur. André Baillon a aussi raconté aussi les souvenirs de ses meilleurs moments dans Zonzon Pépette, fille de Londres qu’il a publié en 1923. André Baillon s’est installé avec son épouse en Campine, l’endroit où il a été passionné par les activités paysannes d’où le classement surprenant de son style d’écriture comme étant celui d’écrivain paysan. Il a décidé de partir s’installer à Bruxelles, il a été chargé de rédiger de petits articles dans un journal sans véritable tirage. Il a évoqué cette époque de sa vie dans Par fil spécial (1924).

Paris et l’écriture de la folie

En 1912, il part à Paris à la rencontre de Germaine Lievens, la célèbre pianiste.

Il a choisi de passer deux jours de repos à la Salpêtrière suite à un malaise psychique. Il a récité ces évènements dans deux recueils admirablement rédigés, l’un réalisé en 1925 s’intitulant Un homme si simple et l’autre produit en 1926, ayant pour titre Chalet I qui constituent sans doute avec Délires, datant de 1927, la partie la plus intéressante de son œuvre.

André Baillon est considéré comme un écrivain chevronné qui a adopté un style d’écriture traduisant son état psychique, sa folie. Ses livres témoignent de son parcours des malheurs de sa vie vécus quotidiennement. Il rédige avec un ton parodique dans un style humoristique. À la fin de sa vie, en 1930, il a rencontré Marie de Vivier, une jeune poétesse avec qui il se sentait en entente. Il a longuement échangé avec elle des correspondances passionnées et il a fini par nouer une liaison officielle. Il s’est suicidé en 1932 après une première tentative l’année précédente.

Bibliographie

— Moi quelque part… (1920) ;
— Histoire d’une Marie (1921) ;
— En sabots (1922) ;
— Zonzon Pépette, fille de Londres (1923) ;
— Par fil spécial (1924) ;
— Un homme si simple (1925) ;
— Le Pot de fleurs (1925) ;
— Chalet 1 (1926) ;
— Délires (1927) ;
— Le Perce-oreille du Luxembourg (1928) ;
— La vie est quotidienne (1929) ;
— Le Neveu de Mademoiselle Autorité (1930) ;
— Roseau (1932) ;
— Pommes de pin (1933) ;
— La Dupe (1944) ;
— Le Chien-chien à sa mémère (2003).

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